Oser de distinguer - 3e trimestre 2025
J’ai récemment lu un livre intéressant intitulé Engines that Move Markets (les moteurs qui font bouger les marchés) de Richard Ehrenberg. Il explore comment les innovations technologiques majeures des 200 dernières années ont influencé à la fois l’économie et les bourses. L’histoire se répète souvent sur les marchés financiers, car la mémoire générale a tendance à être courte :
Une technologie transformatrice fait son apparition
Les investisseurs deviennent euphoriques et une bulle spéculative commence à se former
De nouveaux concurrents font leur entrée sur le marché, financés par un excédent de capitaux
La nouvelle industrie devient sur-approvisionnée, ce qui entraîne une détérioration des bénéfices, des marges et des rendements du capital
S’ensuit une période de consolidation, au cours de laquelle les concurrents les plus faibles disparaissent en raison de pertes et de faillites
L’auteur souligne qu’au milieu de la hausse, il est très difficile de déterminer les gagnants finaux, mais qu’il est souvent plus facile derepérer les perdants potentiels.
Regarder dans le rétroviseur
Aujourd’hui, on tient pour acquis l’automobile, mais sa généralisation n’a pas été sans heurts. Par exemple, lorsque Henry Ford a lancé le modèle T en 1908, il existait déjà 253 constructeurs automobiles en activité aux États-Unis. À l’époque, aucun investisseur ne pouvait savoir quelles entreprises survivraient, mais il n’y avait pas de doute qu’il s’agissait du début de la fin pour les fouets à cheval. En 1900, les États-Unis comptaient seulement 8 000 automobiles, contre 21 millions de chevaux. Cinquante ans plus tard, les chiffres s’étaient inversés : 40 millions d’automobiles comparativement à 7 millions de chevaux.
Malgré des ventes en plein essor, la concurrence acharnée a consolidé le secteur à seulement 10 entreprises dans les années 1930, pour finalement le réduire aux trois grands joueurs de l’industrie automobile américaine. Cependant, la survie n’a pas garanti le succès des actionnaires, puisque GM et Chrysler ont fait faillite pendant la crise financière de 2008-2009. Ford a survécu, mais ses investisseurs ont connu des résultats médiocres, passant d’un prix du premier appel public à l’épargne (IPO) ajusté de 1,64 $US en 1956 à environ 11,96 $US aujourd’hui (soit un rendement annuel composé d’environ 3 % sur 70 ans, hors dividendes)i.
Il serait facile d’imputer le déclin des constructeurs automobiles équipant leurs véhicules de moteurs à combustion interne à un autre facteur perturbateur : les véhicules électriques (VE). En réalité, ceux-ci ne sont pas nouveaux. Au début des années 1900, un tiers des automobiles aux États-Unis étaient électriques, les autres fonctionnant à l’essence ou à la vapeur. Ce qui a condamné les automobiles à batterie à l’époque, c’était leur coût élevé, leur autonomie limitée et le manque d’infrastructures de recharge – ironiquement, bon nombre des mêmes défis auxquels les VE sont confrontés aujourd’hui. Si les gagnants actuels dans le domaine des VE ne sont pas encore évidents, de nombreux investisseurs ont misé sur Tesla. Bien qu’il s’agisse du constructeur de VE le plus célèbre, Tesla n’est pas celui qui vend le plus de VE chaque année et de plus en plus de concurrents continuent de gagner des parts de marché. Cela ne semble pas être la recette d’un gagnant évident.
Un an plus tard, rien n’a changé
Une autre innovation qui suscite l’enthousiasme des investisseurs actuels est l’intelligence artificielle (IA), un logiciel et un matériel spécialisés qui permettent aux ordinateurs d’effectuer des tâches qui nécessitent normalement l’intelligence humaine. Un exemple simple est l’utilisation de ChatGPT pour collecter des données et répondre à des questions. Cet enthousiasme a alimenté une nouvelle bulle dans les grandes entreprises technologiques américaines, souvent appelées les « six magnifiques » : Alphabet (Google), Amazon, Apple, Meta (Facebook), Microsoft et NVIDIA.
La mentalité de troupeau est évidente. L’année dernière, j’ai souligné combien de fonds mondiaux copiaient ouvertement l’indice de référence afin de réduire l’écart de suivi (c’est-à-dire minimiser le risque de sous-performance par rapport à un indice de référence en l’imitant). Un exemple frappant était celui d’une entreprise qui gérait quatre fonds d’actions américaines : un fonds de valeur, un fonds de croissance, un fonds de dividendes et un fonds de base. Malgré les noms différents des fonds, les six magnifiques constituaient les six positions les plus importantes des quatre fonds et de l’indice MSCI Monde.
Un an plus tard, les 6 magnifiques occupent toujours la première place de l’indice, aux côtés de l’entreprise de semi-conducteurs Broadcom. Comment se positionnent nos cinq principaux concurrents dans la catégorie Actions mondiales?
Cinq plus grandes entreprises mondiales comparables en termes d’actions par rapport aux six magnifiques et Broadcom – sept principales positions
Au 31 août 2025

Source : FactSet Research Systems Inc. Au 31 août 2025. L’exemple ci-dessus est donné à titre indicatif uniquement et ne constitue pas un conseil en placement. Ces fonds ont été sélectionnés parce qu’ils sont les plus importants en termes d’actifs sous gestion dans la catégorie Actions mondiales de Morningstar, à l’exception du Fonds mondial EdgePoint qui ne détient aucune des sept principales positions de l’indice MSCI Monde. Morningstar classe le Portefeuille mondial EdgePoint dans le groupe de pairs Actions mondiales, qui regroupe les fonds communs de placement à capital variable qui investissent dans des titres domiciliés partout dans le monde et dont la capitalisation boursière moyenne est supérieure à celle des petites et moyennes capitalisations. Ces fonds doivent investir entre 10 % et 90 % de leurs actions dans des entreprises canadiennes ou américaines. Les fonds qui ne sont pas soumis à des restrictions d’investissement strictes et qui ne sont pas admissibles à d’autres catégories géographiques sont classés dans cette catégorie. L’indice MSCI Monde est un indice large, pondéré en fonction de la capitalisation boursière, qui comprend des titres de participation disponibles sur les marchés développés du monde entier. Cet indice a été choisi car il s’agit d’un indice de référence largement utilisé sur le marché mondial des actions. Il est impossible d’investir dans l’indice. Référez-vous à la section Informations importantes – fonds de la catégorie Actions mondiales et Informations importantes – Indice MSCI Monde pour plus de détails.
Amazon et Microsoft figuraient parmi les 20 principales positions de ces cinq fonds, tandis qu’Alphabet, Broadcom, Meta et NVIDIA figuraient parmi les 20 principales positions de quatre d’entre eux. Même en pleine transition vers l’IA, il semble que certains gestionnaires actifs prédisent déjà les gagnants.
Le coût de l’uniformité
Chez EdgePoint, nous croyons que la gestion active constitue le meilleur moyen de bâtir un patrimoine à long terme. Malheureusement, certains fonds ne sont actifs que de nom. Deux économistes ont mis au point un indicateur pour aider les investisseurs à déterminer s’ils paient pour une gestion véritablement active ou simplement pour une étiquette. La part active mesure la différence entre un fonds et son indice de
référence. Une part active de 100 % signifie qu’il n’y a pas de chevauchement, tandis qu’une part active de 0 % signifie qu’ils correspondent parfaitement. Voici de quelle façon le Portefeuille mondial EdgePoint se positionne par rapport à ses cinq principaux concurrents dans la catégorie des actions mondiales :
Portefeuille mondial EdgePoint par rapport à ses pairs de la catégorie Actions mondiales – part active
Au 31 août 2025

Source, part active : Morningstar Direct. Au 31 août 2025. La part active compare les différences entre les actions détenues par un fonds et son indice de référence. Elle est calculée comme la somme de la différence entre la pondération de chaque action dans le portefeuille et sa pondération dans l’indice de référence, divisée par deux. Le prospectus de chaque fonds a été utilisé pour calculer la part active. Référez-vous à la section Informations importantes – fonds de la catégorie Actions mondiales pour plus de détails.
Comme mentionné précédemment, les gestionnaires actifs suivent parfois leur indice de référence afin de minimiser l’écart de suivi, dans le but de réduire le risque de sous-performance ou de congédiement (autrement dit, le risque professionnel). En réduisant leur risque personnel, les gestionnaires d’investissement ont augmenté celui de leurs clients. Une étude a montré que les clients ayant investi dans des fonds à faible part active avaient tendance à obtenir des rendements inférieurs à ceux des fonds mieux notés lorsque les frais étaient pris en compte :
| Part active | Surperformance/sous-performance annualisée (après frais) |
|---|---|
| Moins de 60 % | -0,13 % |
| Entre 60 % et 90 % | 1,63 % |
| Plus de 90 % | 3,64 % |
Outre ces rendements relatifs, les investisseurs paient des frais pour cette gestion « active ». Le coût actif est le rapport entre les frais d’un fonds et sa part active. Plus ce chiffre est bas, moins vous payez pour la gestion active. Par rapport au Portefeuille mondial EdgePoint, le coût actif de nos concurrents est 60 % plus élevé. Cela signifie que leurs gestionnaires facturent des frais supérieurs, tout en offrant une gestion moins active. Personne n’apprécie « payer plus pour obtenir moins ».
Portefeuille mondial EdgePoint par rapport à ses pairs de la catégorie Actions mondiales – coût actif
Au 31 août 2025

Source, part active : Morningstar Direct. Source, frais : sites Web des entreprises. Au 31 août 2025. Le coût actif correspond à la somme du ratio des frais de gestion (RFG) et du ratio des frais d’opérations (RFO) d’un fonds, divisée par sa part active. Le coût actif n’est pas un indicateur utilisé à l’échelle du secteur et a été développé en interne par EdgePoint. Une série sans frais d’acquisition a été utilisée pour déterminer les frais de chaque fonds. Pour plus de détails, consultez la section Informations importantes – Fonds de la catégorie Actions mondiales.
Trop gros pour réussir?
Une partie de l’attrait de l’investissement passif réside dans la diversification qu’offre la détention d’un large éventail d’entreprises dans un indice boursier généraliste. L’indice MSCI Monde compte aujourd’hui plus de 1 300 titres, mais plus de la moitié de sa pondération repose sur ses 100 plus grandes composantes. Les investisseurs à la recherche d’une alternative active parmi nos pairs pourraient être surpris de constater à quel point ceux-ci suivent de près l’indice, alors qu’ils ne détiennent en moyenne que 100 titres chacun :
Portefeuille mondial EdgePoint par rapport à ses pairs de la catégorie Actions mondiales – pondération du portefeuille des titres composant l’indice MSCI Monde
Au 31 août 2025

Source : FactSet Research Systems Inc. Toutes les données sont en date du 31 août 2025, date à laquelle l’indice MSCI Monde comprenait un total de 1 320 titres. La pondération des fonds ne totalise pas 100 %, car elle exclut les liquidités et les équivalents. Bien que trois des cinq pairs du segment Actions mondiales n’utilisent pas l’indice MSCI Monde comme indice de référence, cet indice est représentatif des titres de participation disponibles sur les marchés développés à l’échelle mondiale. L’indice MSCI Monde est un indice large, pondéré en fonction de la capitalisation boursière, qui comprend les titres de participation disponibles sur les marchés développés à l’échelle mondiale. Il est impossible d’investir dans l’indice. Pour plus de détails, référez-vous aux sections Informations importantes – Fonds de la catégorie Actions mondiales et Informations importantes – Indice MSCI Monde.
La capitalisation boursière moyenne des entreprises composant le Portefeuille mondial EdgePoint est de 73 milliards $US comparativement à 867 milliards $US (soit 12 fois plus) pour nos cinq principaux concurrents :
Portefeuille mondial EdgePoint par rapport à ses pairs de la catégorie Actions mondiales – capitalisation boursière moyenne pondérée (en milliards $US)
Au 31 août 2025

Source : Morningstar Direct. Au 31 août 2025. La capitalisation boursière moyenne est calculée à partir des dernières positions disponibles du fonds. Ne comprend pas les liquidités, les titres à revenu fixe, les bons de souscription et les entreprises privées. Référez-vous à la section Informations importantes – Fonds de la catégorie Actions mondiales pour plus de détails.
Pour mettre les choses en perspective, seules 11 (0,2 %) des plus de 60 000 entreprises cotées en Bourse dans le monde ont une capitalisation boursière aussi importanteii. Cela est important, car le prix d’entrée détermine le rendement. Nous estimons que nos entreprises ont un potentiel de croissance beaucoup plus important. Une entreprise de 73 milliards $US pourrait tripler sa valeur – pour atteindre 146 milliards $US, puis 292 milliards $US, et ensuite 584 milliards $US – et rester néanmoins plus petite que la moyenne des entreprises de nos cinq principaux concurrents mondiaux (867 milliards $US) :
Capitalisation boursière moyenne (milliards $US)
Au 31 août 2025

Source : FactSet Research Systems. Au 31 août 2025. Exclut les liquidités, les titres à revenu fixe, les bons de souscription et les entreprises privées. L’objectif de 867 milliards $US pour les autres fonds est basé sur la capitalisation boursière moyenne pondérée des cinq principaux fonds en termes d’actifs sous gestion dans la catégorie Actions mondiales, telle que classée par Morningstar, à l’exclusion du Portefeuille mondial EdgePoint. Il s’agit d’un scénario hypothétique. Les rendements passés ne garantissent pas les résultats futurs. Pour plus de détails, consultez la section Informations importantes – Fonds de la catégorie Actions mondiales.
Même si toutes les participations de nos pairs n’ont pas une capitalisation boursière de 867 milliards $US, imaginons ce qu’il faudrait pour que leur participation moyenne hypothétique double de taille :
1er doublement de valeur (867 milliards $US à 1 734 milliards $US) : la capitalisation boursière de JPMorgan (828 milliards $US), la plus grande banque au monde.
2e doublement de valeur (1 734 milliards $US à 3 468 milliards $US) : plus de trois fois et demie la capitalisation boursière d’Exxon Mobil Corp. (487 milliards $US), la plus grande compagnie pétrolière des États-Unis.
3e doublement de valeur (3 468 milliards $US à 6 936 milliards $US) : la capitalisation boursière de Microsoft (3 766 milliards $US), la deuxième plus grande entreprise au monde.
Dans l’exemple précédent, pour que la participation moyenne double trois fois, il faudrait ajouter 6,1 milles milliards $US à la capitalisation boursière. C’est un défi de taille si l’on considère qu’une entreprise devrait augmenter sa valeur de plus de 150 % par rapport à la plus grande entreprise mondiale, NVIDIA, dont la capitalisation boursière dépasse les 4 milles milliards $US. En revanche, la participation moyenne du Portefeuille mondial d’EdgePoint peut doubler plusieurs fois tout en restant nettement inférieure à la participation actuelle de nos concurrents.
Environ 60 % de nos investissements concernent des entreprises dont la capitalisation boursière est inférieure à 25 milliards $US. Nous croyons que ces entreprises ont beaucoup plus de chances de voir leur valeur multipliée à partir de maintenant que, par exemple, une entreprise qui vaut déjà près de 1 000 milliards $US. Les petites entreprises ont tendance à passer inaperçues : elles sont moins couvertes par les analystes et négligées par les investisseurs axés sur les indices, simplement parce qu’elles n’influencent pas l’indice de référence.
Sur les 60 000 entreprises cotées en Bourse dans le monde, plus de 6 600 ont une valeur boursière supérieure à 2 milliards $US, seuil que nous considérons généralement pour notre portefeuille mondialii. Cela représente un vaste terrain de chasse pour dénicher des occasions d’acheter de la croissance gratuitement.
Leçons tirées du sommet
TLa taille des plus grandes entreprises mondiales me rappelle un de mes anciens intérêts : l’alpinisme. Into Thin Air, de Jon Krakauer, est un récit captivant à la première personne de la catastrophe qui s’est produite en 1996 sur le mont Everest. Le 10 mai de cette année-là, plusieurs expéditions ont tenté l’ascension du sommet, mais la surpopulation, les retards, l’inexpérience des alpinistes et une tempête soudaine ont conduit à la tragédie. Il est intéressant de noter que la plupart des accidents mortels en haute altitude ne se produisent pas
lors de l’ascension, mais plutôt lors de la descente. Cela s’explique par l’épuisement, le manque de réserves d’oxygène en bouteille, la descente dans l’obscurité ou la détérioration des conditions météorologiques.
Il en va de même pour les plus grandes entreprises. Devenir l’une des 10 plus grandes entreprises américaines équivaut financièrement à « atteindre le sommet ». Historiquement, le chemin vers le sommet a été plus gratifiant pour les investisseurs que ce qui s’est passé ensuite :
10 plus grandes actions américaines par capitalisation boursière – Rendements excédentaires totaux annualisés par rapport au marché américain
Au cours des dix années qui ont précédé leur ascension au sommet, ces entreprises ont surpassé le marché global de 12,1 % par an, et au cours des cinq années précédentes, de 20,3 % par an. Mais une fois qu’elles ont atteint le sommet, leurs rendements ont tendance à ralentir au cours des cinq et dix années suivantes. Une fois au sommet, il n’y a plus rien à gravir. Comme de plus en plus d’investisseurs s’intéressent à ces géants, les informations sont rapidement prises en compte dans les cours, ce qui rend plus difficile la génération d’alpha.
Pour en revenir à l’ouvrage Engines that Move Markets, l’histoire a tendance à se répéter. Une nouvelle technologie émerge, les pionniers prospèrent, les capitaux affluent, la concurrence s’intensifie, l’offre augmente, les rendements finissent par baisser et un remaniement s’opère. Les plus grandes entreprises technologiques sont aujourd’hui confrontées à leur propre mutation. Pendant des années, elles ont tiré avantage de modèles à faible intensité capitalistique : écrire un logiciel une seule fois, le vendre à l’infini et voir les bénéfices dépasser
les revenus. Mais cela est en train de changer. Aujourd’hui, elles se livrent toutes à une course effrénée pour construire des centres de données de plusieurs milliards de dollars afin de former des modèles d’intelligence artificielle (IA). Les dépenses d’investissement des quatre entreprises à très grande échelle (Microsoft, Alphabet, Amazon et Meta) sont passées de 24 milliards $ en 2015 à 400 milliards $ prévus d’ici 2026iii. Les grandes entreprises technologiques consacrent désormais un pourcentage plus important de leurs revenus aux
dépenses d’investissement que les grandes compagnies pétrolières, qui doivent constamment réinvestir pour remplacer leurs réserves qui s’épuisentiv.
Nous ne sommes pas inconscients des effets positifs que l’IA aura sur le monde, à l’instar de la façon dont Internet a changé le monde. Il est important de garder à l’esprit que le fait d’avoir raison quant à l’impact transformateur des nouvelles technologies sur la société ne signifie pas nécessairement que les titres sous-jacents sont sous-évalués et que les investissements réalisés aujourd’hui offriront des rendements satisfaisants. Malgré les leçons de l’histoire, de nombreux fonds mondiaux ont de plus en plus concentré l’argent des investisseurs dans l’IA et ont en fait misé sur une seule idée. Cela semble impliquer une conviction quant à l’avenir, mais compte tenu de l’évolution rapide de la conjoncture, qui peut être sûr de la façon dont les choses vont se dérouler?
Il y a deux cents ans, les investisseurs ont été confrontés à la « bulle de l’IA » de leur époque : les canaux. Sur terre, un cheval tirant une charrette pouvait transporter environ une tonne de marchandises. Attelé à une péniche, ce même cheval pouvait désormais transporter entre 30 et 50 tonnes. Ce bond en avant en termes d’efficacité a permis de réduire les coûts de transport jusqu’à 90 %, rendant ainsi rentable le transport de marchandises volumineuses bien au-delà de leur lieu d’origine, déplaçant la production vers l’intérieur des terres et remodelant les économies.
Les canaux ont rapidement été supplantés par un concurrent terrestre : les chemins de fer. Les trains transportaient les marchandises plus rapidement, à moindre coût et de manière beaucoup plus fiable. Ils fonctionnaient toute l’année, sans être affectés par le gel des cours d’eau ou la sécheresse, et contrairement aux canaux, ils n’étaient pas limités aux terrains plats ni dépendants d’écluses, d’aqueducs et de tunnels coûteux. Les chemins de fer pouvaient être construits presque partout, offrant une flexibilité et une régularité que le transport fluvial ne pouvait égaler.
Des portefeuilles composés de nos meilleures idées
Chez EdgePoint, nous investissons avec conviction. Cela signifie que nos portefeuilles sont concentrés sur ce que nous considérons comme nos meilleures idées. Le fait d’avoir moins de titres permet à chacun d’entre eux d’avoir un impact important lorsque le marché reconnaît ce que nous estimons être leur véritable valeur.
Le Portefeuille mondial EdgePoint a toujours détenu entre 40 et 50 entreprises à tout moment. Au cours des cinq dernières années, l’indice MSCI Monde a regroupé plus de 1 900 entreprises, mais seulement neuf d’entre elles ont contribué à plus de 1 % du rendement global. En revanche, le Portefeuille mondial EdgePoint détenait 29 placements qui ont chacun ajouté plus de 1 % à notre portefeuille. Comme le montre le graphique de droite, 28 % de nos idées ont généré un rendement supérieur à ce seuil pour le portefeuille, contre seulement 0,5 % pour l’indice MSCI Monde.
Portefeuille mondial EdgePoint par rapport à l’indice MSCI Monde – entreprises contribuant à hauteur d’au moins 1 % au rendement
Du 31 août 2020 au 31 août 2025

Source: FactSet Research Systems Inc. Les rendements totaux permettant de déterminer l’incidence des contributions ont été mesurés en $CA. Au cours des cinq dernières années, le Portefeuille mondial EdgePoint a détenu 104 entreprises différentes, à l’exclusion des bons de souscription ou des droits détenus dans le portefeuille. L’indice MSCI Monde est un indice large, pondéré en fonction de la capitalisation boursière, qui comprend des titres de participation disponibles sur les marchés développés à l’échelle mondiale. L’indice n’est pas investissable. Référez-vous à la section Informations importantes – Indice MSCI Monde pour plus de détails.
Ces contributeurs présentaient des capitalisations boursières, des zones géographiques et des secteurs d’activité variés, ce qui témoigne de notre capacité à repérer les changements positifs avant qu’ils ne se reflètent dans les cours des actions :
| Titre | Secture | Pays | Capitalisation boursière (milliards $US) |
|---|
Portefeuille mondial EdgePoint, série F – Depuis sa création (17 novembre 2008) : 13,53 %; 15 ans : 12,51 %; 10 ans : 9,67 %; 5 ans : 12,37 %; 3 ans : 16,70 %; 1 an : 13,32 %, depuis le début de l’année : 12,93 %.
*L’entreprise n’est plus détenue dans le Portefeuille mondial EdgePoint au 31 août 2025.
Source : FactSet Research Systems Inc. Les rendements totaux permettant de déterminer l’incidence de la contribution ont été mesurés en $CA. Les entreprises énumérées ci-dessus représentent les titres détenus dans le Portefeuille mondial EdgePoint au cours des cinq dernières années qui ont contribué pour plus de 1 % au rendement du portefeuille. La classification des pays est basée sur l’emplacement du siège social. Les capitalisations boursières sont exprimées en $US et correspondent à la date de vente de chaque titre ou au 31 août 2025 pour les entreprises toujours détenues dans le portefeuille. Les informations sur les titres ci-dessus sont fournies uniquement à titre d’illustration de la méthode d’investissement d’EdgePoint et ne constituent en aucun cas des conseils en matière d’investissement. Elles ne sont pas représentatives de l’ensemble du portefeuille et ne garantissent pas les rendements futurs. Le Groupe de placements EdgePoint inc. peut acheter ou vendre des positions dans les titres ci-dessus.
Nous ne sélectionnons pas ces actions au hasard. Elles ont permis à nos clients finaux de tirer profit d’une période de cinq ans marquée par la volatilité, les confinements liés à la pandémie de COVID-19, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, l’inflation, la hausse des taux d’intérêt, les guerres et les droits de douane. EdgePoint a toujours su dénicher des occasions sous-évaluées sans payer pour la croissance, et a surpassé ses concurrents dans la catégorie Actions mondiales de 1,6 % par an au cours des cinq dernières années :
Portefeuille mondial EdgePoint, série F par rapport à la catégorie Actions mondiales – Rendements totaux (en $CA)
Du 31 août 2020 au 31 août 2025

Rendements totaux annualisés, nets de frais (à l’exclusion des frais de conseil), en $CA. Au 30 septembre 2025.
Portefeuille mondial EdgePoint, série F – Depuis sa création (17 novembre 2008) : 13,53 %, 15 ans : 12,51 %, 10 ans : 9,67 %, 5 ans : 12,37 %, 3 ans : 16,70 %, 1 an : 13,32 %, depuis le début de l’année : 12,93 % ;
Catégorie Actions mondiales (moyenne) : 15 ans : 10,01 %, 10 ans : 9,62 %, 5 ans : 11,14 %, 3 ans : 18,96 %, 1 an : 15,45 %, depuis le début de l’année : 11,51 %;
Nombre de fonds dans la catégorie Actions mondiales : 15 ans : 359, 10 ans : 699, 5 ans : 1 304, 3 ans : 1 584, 1 an : 1 810, depuis le début de l’année : 1 824.
Source : Morningstar Direct. Au 31 août 2025. Rendements totaux, nets de frais (à l’exclusion des frais de conseil), en $CA. Les valeurs ci-dessus sont fournies à titre indicatif uniquement, ne représentent pas les résultats réels d’un client et ne garantissent pas les rendements futurs. La série F est offerte aux investisseurs dans le cadre d’un accord de frais/frais de conseil et n’entraîne pas de frais de distribution pour EdgePoint sous forme de commissions de suivi versées aux courtiers. Pour plus de détails, référez-vous à la section Informations importantes – Fonds de la catégorie Actions mondiale.
De la croissance à long terme
Le parcours a été marqué jusqu’à présent par une volatilité à court terme, mais les investisseurs qui ont investi dans le Portefeuille mondial EdgePoint au fil du temps ont rarement subi de pertes à long terme. Le tableau suivant présente les rendements annualisés en fonction de la date de votre premier investissement (axe horizontal) et de la durée de votre investissement (axe vertical). Par exemple, un investissement réalisé le 1er janvier 2009 aurait généré un rendement de 30 % sur un an (première colonne vers le bas), un rendement annualisé de 19 % sur deux ans et un rendement annualisé de 13 % sur 16 ans. Les rendements sont codés par couleur : vert pour les
gains et rouge pour les pertes. Depuis notre création en 2008, il n’y a eu que quatre périodes de rendements annuels négatifs, chacune ne durant qu’un an. C’est le résultat de notre méthode d’investissement.
Portefeuille mondial EdgePoint, série F – Rendements totaux annualisés prévisionnels (en $CA)

Rendements totaux annualisés, nets de frais (à l’exclusion des frais de conseil), en $CA. Au 30 septembre 2025.
Portefeuille mondial EdgePoint, série F – Depuis sa création (17 novembre 2008) : 13,53 %, 15 ans : 12,51 %, 10 ans : 9,67 %, 5 ans : 12,37 %, 3 ans : 16,70 %, 1 an : 13,32 %, depuis le début de l’année : 12,93 %.
Rendements totaux nets des frais, à l’exclusion des frais de conseil, en $CA. Les rendements annuels ont été utilisés dans tous les calculs ci-dessus. 2009 a été la première année civile complète pour le Portefeuille mondial EdgePoint, qui a été lancé le 17 novembre 2008. Les périodes avec un rendement négatif sont surlignées en rouge. Les rendements prévisionnels sont calculés à partir du premier jour civil de chaque année de référence dans le graphique ci-dessus. Les périodes supérieures à un an sont annualisées. Les valeurs ci-dessus sont fournies à titre indicatif uniquement, ne représentent pas les résultats réels d’un client et ne préjugent pas des rendements futurs. La série F est offerte aux investisseurs dans le cadre d’un accord de frais/frais de conseil et n’exige pas d’EdgePoint qu’elle engage des frais de distribution sous forme de commissions de suivi aux courtiers.
À plus long terme, les investisseurs qui investissent dans le Portefeuille mondial EdgePoint depuis la création (2008) ont tiré profit d’une croissance supérieure à celle de l’indice de référence :
Portefeuille mondial EdgePoint, série F par rapport à l’indice MSCI Monde – Croissance de 100 000 $CA
Du 17 nov. 2008 au 31 août 2025

Rendements totaux annualisés, nets de frais (à l’exclusion des frais de conseil), en $CA. Au 30 septembre 2025.
Portefeuille mondial EdgePoint, série F – Depuis sa création (17 novembre 2008) : 13,53 %, 15 ans : 12,51 %, 10 ans : 9,67 %, 5 ans : 12,37 %, 3 ans : 16,70 %, 1 an : 13,32 %, depuis le début de l’année : 12,93 %;
Indice MSCI Monde – Depuis la création du Portefeuille EdgePoint (17 novembre 2008) : 12,92 % 15 ans : 13,31 %; 10 ans : 12,84 %; 5 ans : 15,35 %; 3 ans : 24,23 %; 1 an : 20,76 %, ÀCJ : 13,61 %.
La série F est offerte aux investisseurs dans le cadre d’une entente de frais/frais de conseil et n’exige pas qu’EdgePoint engage des frais de distribution
sous forme de commissions de suivi aux courtiers. Les données sur le rendement sont présentes à titre indicatif seulement et ne sont pas représentatifs
des rendements futurs.
Plus les choses changent…
Toutes les tendances qui se dessinent autour des différentes innovations technologiques qui sont restées constantes au fil du temps, l’approche d’investissement que nous appliquons chez EdgePoint est restée la même depuis notre création en 2008. Nous sommes conscients de l’immense responsabilité que représente la gestion et la croissance des économies de nos clients. Notre partenariat avec des conseillers partageant les mêmes idées a permis aux détenteurs de parts du Portefeuille mondial EdgePoint d’obtenir un rendement moyen sur 10 ans de 9,74 %, légèrement supérieur au rendement du portefeuille, qui s’est établi à 9,67 %v.
Nous traitons l’argent de nos clients finaux comme s’il s’agissait du nôtre et démontrons notre conviction en investissant plus de 400 millions $CA provenant du capital de nos employés aux côtés de nos clients. Nous restons pleinement alignés dans la poursuite d’une valeur à long terme où nous pouvons acheter de la croissance sans avoir à la payer afin de vous aider, vous et vos clients, à atteindre votre objectifvi.
Merci pour votre confiance et votre collaboration.
ou américaines. Les fonds qui ne sont pas soumis à des restrictions d’investissement strictes et qui ne sont pas admissibles à d’autres catégories géographiques sont classés dans cette catégorie. Nous gérons nos portefeuilles indépendamment des données sur les catégories de fonds que nous utilisons pour comparer les rendements à long terme. Les différences, notamment en matière de titres détenus et de répartition géographique/sectorielle, peuvent avoir une incidence sur la comparabilité et entraîner des périodes où notre rendement diffère considérablement de celui de la catégorie.Important information – indice MSCI MondeL’indice MSCI Monde est un indice large, pondéré en fonction de la capitalisation boursière, qui comprend des titres de participation disponibles sur les marchés développés à l’échelle mondiale. Cet indice a été choisi car il s’agit d’un indice de référence largement utilisé sur le marché mondial des actions. Il est impossible d’investir dans l’indice.i Source, PAPE : « Stock Information », Ford.com. Source, cours au 30 septembre 2025 : Bloomberg LP. Rendement annualisé en $US. Au 30 septembre 2025. Le PAPE était de 64,50 $US, mais six fractionnements ont eu lieu depuis l’introduction en Bourse du 18 janvier 1956.
ii Source : FactSet Research Systems Inc. Au 31 août 2025. Exclut les liquidités, les titres à revenu fixe, les bons de souscription et les entreprises privées.iii Source, 2015 : Pavan Warade, « The Great AI Infrastructure Race: Why Hyperscaler CapEx Will Hit USD 315 Billion by 2025 », DCPulse.com, 22 juillet 2025. Source, 2027 : Stephen Morris & Michael Acton, « Les investisseurs entrevoient les retombées des dépenses colossales des géants technologiques dans la course à l’armement de l’IA », FT.com, 1er août 2025.iv Source : Anita Ramaswamy, « Big Tech’s Capex Gusher Tops Last Oil Spree », TheInformation.com, 4 février 2025. Au 31 décembre 2024. Les dépenses d’investissement moyennes de Meta, Microsoft, Alphabet et Amazon représentaient 17,2 % de leur chiffre d’affaires, contre un pic de 12,4 % pour les entreprises pétrolières et gazières en 2015.v Au 30 septembre 2025. Rendements annualisés totaux en $CA. Portefeuille mondial EdgePoint, série F. La série F est offerte aux investisseurs dans le cadre d’une entente de frais de service ou de frais de consultation et n’exige pas qu’EdgePoint engage des frais de distribution sous forme de commissions de suivi versées aux courtiers. Le rendement pour l’investisseur est le taux de rendement interne (TRI), un rendement pondéré en fonction de la valeur monétaire qui tient compte du moment et de l’ampleur des flux de trésorerie liés à un placement et qui représente le rendement réel d’un placement.vi Le co-investissement comprend tous les investissements réalisés par les fondateurs et les employés actifs de l’entreprise dans des produits liés à
l’entreprise.